Bijorhca, on y va ?

Bijorhca, on y va ?

Désolée pour ceux de mes lecteurs qui me suivent avec assiduité mais les vacances furent un peu longues… Besoin de faire un break, de manger de la dinde aux marrons, mais aussi d’organiser mon prochain départ de Paris, bref, de gros changements en perspective !

Mais ce n’est pas une raison pour se laisser aller, ni passer à côté du salon incontournable de la rentrée ! Je parle bien sûr de Bijorhca Paris !

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Après une édition de septembre qui a enregistré 11 120 visites, soit une augmentation du visitorat de 18% par rapport à juillet 2013, Bijorhca Paris, salon international de la Bijouterie Précieuse, Fantaisie et des Montres, est de retour pour sa traditionnelle édition de septembre. Au programme, plus de 500 marques de bijoux sélectionnées pour la qualité et l’originalité de leurs produits ; le désormais installé CREAM by BIJORHCA, espace réservé à une sélection de 40 marques pointues ; des Espaces Tendance (Fashion Trends et sa mise en scène des tendances Printemps-Eté 2015, La Fashion Gallery et les Tendances des bijoux précieux) ; des expositions artistiques en exclusivité et bien sûr un cycle de conférences, telles que « Trucs et astuces pour une bonne dynamique de vente » par Carole Grouésy, consultante en promotion et stratégie, luxe et art, ou « Le point sur la vente des bijoux en ligne dans la bijouterie en France en 2015 », par Françoise Callin, fondatrice de Marmottine.fr et membre de Cyberelles, les femmes du digital, ou encore « Le monde des perles », par Didier Brodbeck, président de DB Consulting, fondateur du magazine Dreams.

Bref, pas mal de choses à faire, d’autant que cette édition marque le retour de la Precious Gallery : après une absence sur la session de septembre, lors de laquelle la bijouterie précieuse était mêlée à la bijouterie fantaisie dans un Espace Tendances unique, la Precious Gallery fait son grand retour avec une sélection pointue de bijoux précieux. Imaginée et conçue par la styliste Elizabeth Leriche, elle dévoile les tendances du Précieux autour de 4 tables dédiées, pour la première fois, aux montres et aux parures de bijoux argent, or et vermeil.

Autre nouveauté, cette année, et pour la première fois, Bijorhca Paris met à l’honneur la bijouterie design et contemporaine avec une allée dédiée, au sein du Fashion Village. Ce secteur en effervescence bouscule les codes du bijou traditionnel pour en faire un moyen d’expression à part entière. La démarche est donc conceptuelle : il s’agit de transmettre un message, des émotions. Le résultat se traduit par des bijoux aux frontières de plusieurs territoires – mode, design, art et artisanat – et des formes épurées, graphiques et structurées.

Les marques déjà inscrites : Alt&Go, Rosa Mendez, Delphine Iskandar, Bandits by Sarah Tari, Vesna Garic, Claire Marfisi, Forme Spazio, Alfredo Escalada et SO’

Bijorhca Paris, du vendredi 23 au lundi 26 janvier 2015

Horaires : du vendredi au dimanche de 9h30 à 19h00 et lundi de 9h30 à 18h

Lieu : Paris Porte de Versailles – Pavillon 5

Le moi et le ça

J’aime les entrepreneurs et les jeunes marques, particulièrement celles qui se lancent dans la haute joaillerie. Ce qui ne veut pas dire que je n’admire pas les marques plus ‘anciennes’. Mais parce que je suis actuellement une formation de reconversion dans ce secteur, je suis certainement plus sensible qu’avant sur le sujet.

Mais revenons justement au sujet de ce billet, IO & ES. Sous ce nom un peu étrange se dévoile une maison de joaillerie fondée en 2008 par Lucia Ariotti, jeune joaillière italienne issu d’une famille d’intellectuels (je le précise parce que ce détail prend tout son sens un peu plus bas, vous verrez…). Parisienne d’adoption, Lucia a choisi de poser son écrin en plein cœur de Paris, place du marché St Honoré, un lieu très sympa et que je connais bien puisque j’ai travaillé à deux pas de là, avenue de l’Opéra.

Lucia

Lucia Ariotti (ci-dessus), d’abord passionnée de dessin et de BD, est venue sur le tard à la joaillerie. Elle se formera au contact d’un fabricant implanté dans le nord de l’Italie, qui accepte de produire les prototypes de ses premières réalisations. De là naîtra la marque IO & ES, à laquelle elle se consacre depuis maintenant 5 ans.

IO & ES, ou une marque intellectuelle puisque ce nom énigmatique cache les réflexions de la jeune créatrices sur les travaux de Freud, Io signifiant moi en italien et es, ça. Pour elle, chacun est en permanence partagé entre les deux concepts, entre conscience et pulsion, leur fusion conduisant à la création « dans toute son intensité ».

RIFLESSI SUL MARE  BAGUE · OR GRIS, OPALE, DIAMANTS  ET UNE PERLE GRISE DE TAHITI

RIFLESSI SUL MARE
BAGUE · OR GRIS, OPALE, DIAMANTS
ET UNE PERLE GRISE DE TAHITI

De même, le slogan de la marque, « Love for jewels » peut signifier l’amour des bijoux ou des bijoux pour l’amour…

Côté bijoux justement, en voici quelques-uns, sélectionnés sur le site de la créatrice :

PETITS BONBONS  BAGUE · PARFUM MYRTILLE OR ROSE, AMETHYSTE ET DIAMANTS

PETITS BONBONS
BAGUE · PARFUM MYRTILLE OR ROSE, AMETHYSTE ET DIAMANTS

SMOKING GIRL  BAGUE · GRAND MODELE OR GRIS, DIAMANTS NOIRS ET BLANCS

SMOKING GIRL
BAGUE · GRAND MODELE OR GRIS, DIAMANTS NOIRS ET BLANCS

SMOKING GIRL  BAGUE · PETIT MODELE OR GRIS ET DIAMANTS BLANCS

SMOKING GIRL
BAGUE · PETIT MODELE OR GRIS ET DIAMANTS BLANCS

MARRY ME: LE QUATUOR MINI BRIDAL

MARRY ME: LE QUATUOR MINI BRIDAL

SUPERNOVA  BOUCLES D'OREILLES · OR GRIS, SAPHIRS, PERLES BLANCHES  ET PERLES DE TAHITI

SUPERNOVA
BOUCLES D’OREILLES · OR GRIS, SAPHIRS, PERLES BLANCHES
ET PERLES DE TAHITI

Pour celles qui souhaiteraient aller voir ses créations, le showroom est ouvert du lundi au vendredi, au 33, place du marché Saint-Honoré, dans le premier arrondissement. Sinon, il y a le site de la marque, ici.

 

Cartier en mode Nouvelle Vague

(NB : toutes les photos de bijoux sont signées Vincent Wulveryck © Cartier 2013

Cartier vient de lancer sa nouvelle collection, baptisée Nouvelle Vague . Une inspiration toute parisienne puisque chaque ligne de cette collection est associée à un lieu mythique parisien. « Ville et joaillier, inséparables, reliés par un fil créatif invisible, un charme à la française dont la Parisienne incarne l’incomparable état d’esprit », souligne ainsi la Maison. Et c ‘est bien la parisienne que Cartier a souhaité croquer « d’un trait de caractère joaillier. Une collection pensée comme un hymne à ses nuances, ses couleurs, ses secrets de séduction et de style ». Et ce ne sont pas moins de sept lignes que le joaillier présente, une collection très complète et très variée, qui séduira toutes les femmes pas ses pièces magnifiques.

Mais attardons nous sur ces bijoux. J’aurais aimé commencer par mes préférés, mais j’avoue qu’il est difficile de choisir… Tout de même, un gros (gros) coup de cœur pour la ligne Affranchie (forcément!), très massive mais, si moderne dans son hommage aux Arts Déco et tellement belle dans sa somptueuse simplicité ! Elle incarne le quartier du Trocadéro, « Radicalement Paris, quand la ville s’élève, exige l’intelligence et la culture. Lieu d’art et de réflexion sur les marches du Palais de Tokyo, là où les Parisiennes, moitié garçons, moitié filles, sophistiquent la pensée d’un trait d’esprit. Modernes, elles structurent leur allure faussement simple, artistes d’un style graphique, pour la noblesse minimale d’un torque ou d’un bracelet rigide, joncs d’or rose cernés par la géométrie de deux motifs en tête-à-tête », souligne la Maison  :

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Je me suis ensuite penchée sur la ligne Glamour, qui s’épanouit sur les Quais de Seine, et ses magnifiques jeux de volutes, de toute beauté.  Jugez plutôt :

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J’ai en particulier adoré le collier de cette ligne, sublime :

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Il y a aussi la ligne Impertinente (sise au Parc du Luxembourg), délicieusement rétro, toute en courbes, dont les deux pièces suivantes m’ont fait penser à un éventail, accessoire très Nouvelle Vague justement :

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Terminons en beauté et avec de la volupté, puisque Volupteuse est le nom de la dernière des lignes que j’ai choisi de vous montrer, associée à l’Opéra de Paris :

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Quand Van Cleef enchante les Arts Déco

Quand Van Cleef enchante les Arts Déco

Bien sûr, l’expo dont je vous parle est bel et bien terminée. Néanmoins, je reviens dessus parce qu’elle m’a semblé être LA grosse expo joaillerie de l’année 2012. Elle présentait de manière magistrale le savoir-faire d’une maison créée au début du siècle dernier.

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En 1906, Alfred  van Cleef, fils de lapidaires, s’associe à son beau- frère Salomon dit Charles, puis à son frère julien Arpels, pour se lancer dans la joaillerie et ouvrir une première boutique au 22 place En 1906 Alfred  van Cleef (fils de lapidaires), s’associe à son beau- frère Salomon dit Charles, puis à son frère julien Arpels, pour se lancer dans la joaillerie et ouvrir une première boutique au 22 place  Vendôme. Les ouvertures des succursales s’enchaînent alors : Dinard, Nice, Deauville,  Vichy… , puis, après la première guerre mondiale, Lyon et Cannes.

Certaines pièces prestigieuses furent présentée à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris :

affiche expo

Les années 1926 à 1939 sont marquées par une fructueuse collaboration entre Renée Puissant (fille d’Esther Arpels dite Estelle et Alfred van Cleef), qui prend en charge la direction artistique et  René Sim Lacaze, dessina teur.  Durant cette période, sont élaborées des techniques qui contribuent à asseoir définitivement la notoriété et le style de  la Maison.

C’est à cette époque que sont conçus les nécessaires du soir. La minaudière.  initiée par Charles Arpels, remplace alors le sac du soir : une boite oblongue et plate, pourvue d’un dispositif aux combinaisons multiples. Je reviens particulièrement sur la minaudière puisque l’exposition, au-delà de son déroulé chronologique, mettait en lumière plusieurs thématiques, dont, justement, la fameuse minaudière :

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Minaudière, Paris, 1935, or, laque, diamants taille brillant, platine, Collection Van Cleef & Arpels

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Minaudière avec clip Camélia, Paris 1938, or, or guilloché, grain d’orge, rubis taille à facettes, serti mystérieux, rubis, écaille, feutre, glace, clip amovible.

Autre innovation de l’époque, la fameuse technique du Serti mystérieux justement, brevetée en 1933, qui pourrait à lui seul faire l’objet d’un billet. Selon ce procédé, les pierres sont montées bord à bord sans griffes ni chatons, la monture disparaît à l’œil.

serti VCA

Outre ces mises en lumière particulières et ses pièces magnifiques, certains bijoux présentés m’ont particulièrement marquée par leur ingéniosité. Car Van Cleef a toujours fait la part belle aux  bijoux transformables : le collier enroulé autour du poignet peut se porter en bracelet, le pendentif peut se transformer en broche ou en clip de cheveux, le fameux collier Zip peut se moduler au gré des envies de la cliente…

VCA Zip

VCA Zip2

Voilà pour cette magnifique exposition et l’histoire de la célèbre Maison, qui a intégré le groupe de luxe Richemont en 1990. Je reviendrai sur le sujet. Mais pour l’heure, quelques unes de mes pièces favorites :

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Tiare émeraudes et diamants de la collection de la Princesse Katharina Henckel von Donnersmarck

bracelet roses VCA

Bracelet aux Roses, qui remporta le Grand Prix de l’Exposition de 1925

collier scylla

Collier Scylla, Paris 2007

broche rubans vancleef

Broche Rubans