Boucheron en mode Paper Art

Boucheron en mode Paper Art

La mythique maison Boucheron n’en finit pas de se réinventer. Elle vient de mettre en ligne un micro-site de toute beauté, les Moments B, qui permet à tout un chacun de découvrir ou redécouvrir l’histoire de la maison et ses créations emblématiques.

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La navigation s’articule autour d’une maison de papier, bien évidemment sise 26 place Vendôme, qui, selon l’orientation du soleil, propose de découvrir les fameux « Moments Boucheron ». On y apprend une foule de choses, notamment que le chiffre 8 occupe une place mystique dans l’histoire de la maison : création en 1858, 26 (2+6) Place Vendôme, 1968 lancement de la collection Serpent…

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Le Serpent est aussi un élément central de la maison. Et on découvre pourquoi ! En 1888, Frédéric Boucheron offre à sa femme Gabrielle, la veille d’un de ses voyages, un collier en forme de serpent. « La protection d’un homme pour sa femme dont il est follement épris », souligne la maison. Depuis, le  reptile est « inscrit au sanctuaire des figures bienfaitrices et immortelles ». D’ailleurs, malgré sa connotation négative en Europe Occidentale (Eve, la pomme, la tentation etc.), il est symbole de l’amour, lié aux divinités proche-orientales du monde sous-terrain : la déesse de l’amour et de la fertilité assyrienne, Ishtar, et Qadesh en Palestine.

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Outre Gabrielle Boucheron, épouse de Frédéric et muse éternelle de la maison (ici avec le fameux collier Serpent),

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la balade nous fait découvrir les autres muses de la Maison de joaillerie, dont  la Comtesse de Castiglione, surnommée «Le paon blanc», dont on apprend qu’elle a vécu dans l’hôtel particulier de Nocé au 26 Place Vendôme, côtoyant ainsi Frédéric Boucheron et ses ateliers.

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Il y a sur ce mini-site, une pléthore de renseignements et anecdotes. Il y a aussi un film très joli sur l’esprit Boucheron, dont voici quelques captures :

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Enfin, une des parties qui m’a personnellement le plus botté est le bestiaire de la célèbre marque de joaillerie. Et en la matière, Boucheron dispose d’un véritable zoo miniature :

Il y a donc le serpent :

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Bague Kaa, pavée de rubis, de diamants noirs et roses, de spinelles, de saphirs roses et de deux émeraudes, sur or noirci

La chouette :

Bague chouette Boucheron, pavée d'améthystes, d'améthystes cabochons, de saphirs et de diamants, sur or noirci

Bague chouette Boucheron, pavée d’améthystes, d’améthystes cabochons, de saphirs et de diamants, sur or noirci

Le hérisson :

Pendentif serti de rubis ronds et d'un diamant noir, sur or rose

Pendentif serti de rubis ronds et d’un diamant noir, sur or rose

La grenouille :

Bague sertie d'une pierre de lune cabochon, pavée de tsavorites rondes, diamants ronds et rubis cabochons, sur or blanc

Bague sertie d’une pierre de lune cabochon, pavée de tsavorites rondes, diamants ronds et rubis cabochons, sur or blanc

Le panda :

panda boucheron

Il y a aussi le chat Wladimir, mais vous n’en saurez pas plus, à moins de visiter le site !

Je vous remets quand même mon petit chouchou, le hérissson :

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Pamela Love, bijoutière mystique

Pamela Love, bijoutière mystique

Originaire de New York, Pamela Love a commencé à faire des bijoux chez elle, dans son appartement de Brooklyn, en 2006. Ce n’était pourtant pas sa vocation première, puisqu’elle est titulaire d’un BFA d’Experimental Film & Art Direction de la Tisch School of the Arts (New York University) . Après l’obtention de son diplôme, elle a d’ailleurs travaillé comme directrice artistique et assistante peintre pour l’artiste Francesco Clemente. Un background dans le cinéma et les arts, dont elle dit qu’il continue à nourrir son travail… Côté bijoux, elle  a ensuite lancé un studio de design et un atelier de production à Manhattan, avec une approche de développement durable et de production locale : toutes les pierres utilisées dans ses créations ont une origine éthique et presque tout le métal qu’elle utilise est recyclé. En prime, tout le processus de production, du design aux prototypes jusque à la production est réalisé dans son atelier de Manhattan.

Photographie : Sam Nixon

Photographie : Sam Nixon

Cette créatrice prolixe se dit influencée par l’astronomie, l’astrologie, l’alchimie, la botanique, le sud-ouest américain et l’architecture new-yorkaise.  Son inspirations prend racine dans le folklore américain, mais elle s’inspire également de motifs tribaux d’Afrique du Nord, du folklore mexicain et de l’Europe médiévale pour créer des lignes qui ont tout de la mystique urbaine!

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Pamela-Love-Jewelry

 

Pamela Love a collaboré avec de nombreux artistes et marques, parmi lesquels Creatures of the Wind, Monique Lhuillier,  Zadig & Voltaire, Nine West, Zac Posen, Suno, JCrew, Topshop, Rogan, et Opening Ceremony (avec le réalisateur Spike Jonze.)

Ici, le fruit de sa collaboration avec Opening Ceremony :

Pamela Love Opening Ceremony

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Là, une bague réalisée pour Zadig & Voltaire :

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Et des pendentifs pour la marque Rogan :

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Pour terminer, quelques bijoux de cette créatrice pas banale, qui a su se créer un univers original et intemporel, dont le style se reconnait au premier coup d’œil.

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Patrice Fabre, un talent béton

Patrice Fabre, un talent béton

Ca vous est déjà forcément arrivé. Vous vous baladez tranquillement, (ou vous surfez pépère sur Internet du fin fond de votre canapé-mangeur-d’homme), et bam, d’un coup, sans prévenir, c’est la claque, la foudre qui s’abat sur vous. Nul n’est à l’abri du coup de cœur!

Et je suis particulièrement contente d’étrenner la rubrique « le bijoutier de la semaine » avec le créateur dont je vais vous parler. Parce que 7 ou 8 ans en arrière, alors que je me baladais dans les rues parisiennes avec ma meilleure amie, on est toutes les deux tombées en pâmoison devant une toute petite vitrine de la rue Saint-Honoré. Les bijoux présentés étaient si beaux et si originaux que nous sommes rentrées. Et on ne l’a pas regretté ! L’accueil était charmant et il y avait là un homme qui choisissait la bague de fiançailles de sa future… Il était tellement touchant et hésitant qu’on s’en est mêlées et je suis devenue mannequin vivant pour faciliter son choix! (En fait, il était beaucoup plus que touchant, et je lui ai dit que si la belle n’était pas preneuse, je pouvais lui laisser mes coordonnées… (Si il me lit, l’offre est toujours valable, sait-on jamais…)). Il lui a offert cette bague

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Et il y a aussi un bracelet assorti :

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Bref, les créations de Patrice Fabre sont belles, mais ont surtout ce petit quelque chose en plus qui fait toute la force de son travail. Or, à l’origine, comme certains d’entre nous, la joaillerie était pour lui un hobby!

Formé aux techniques métallurgiques auprès des artisans de la Vallée des Joailliers du Roi de Katmandou, Patrice Fabre a commencé sa carrière d’artisan joaillier en 1981 à Paris.Et sur les chapeaux de roue ! Diplômé de l’Institut National de Gemmologie l’année suivante, il est très rapidement sollicité par la De Beers en tant que jeune créateur pour définir les tendances. Il lancera, en 1986, sa ligne Béton Armé et Diamant, une de mes collections préférées, j’avoue.

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En 1990, son talent est récompensé par le prestigieux prix du Diamond International Award pour un bracelet « sculpture » et acquiert dans la foulée son premier atelier, qui sera financé par la vente d’une série de boutons de manchette en béton armé d‘argent à la Compagnie des Ciments Français !

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Puis en 1994, vient le lancement d’une collection Haute Joaillerie pour une clientèle particulière, avec notamment la fabrication d’un collier de 150 carats d’émeraudes brutes. En 1996, il est à nouveau récompensé par un Diamond International Award pour un bracelet spirale entièrement pavée de 954 diamants (dont une princesse koweïtienne fera l’acquisition l’année suivante avec le collier assorti).
C’est rue Saint Honoré qu’il ouvre sa boutique en 1998, celle dont je vous parlais tout à l’heure.
Lauréat du Tahitian Pearl Trophy en 2001 pour la catégorie bracelet, il s’associe en 2004 à des partenaires japonais pour ouvrir un magasin au cœur de Ginza à Tokyo.  En 2005, Patrice Fabre lance une collection masculine (ligne Telluric) autour du Diamant Brut : le bracelet caoutchouc et sa plaque d’or blanc  incrustée de diamants bruts est un succès immédiat.

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J’adore aussi cette bague, issue également de le première collection Telluric :

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En 2006, Patrice Fabre est récompensé par le sommet du luxe et de la création par un Talent de l’Innovation. Enfin, en 2008, avec la collaboration de l’architecte Gusepe Locasal, il redessine l univers de son magasin rue Saint honoré.

Vous l’aurez compris, la matière est essentielle pour ce créateur : béton, acier, caoutchouc… rien de lui fait peur! Mais, si sa ligne béton armé est emblématique, le travail de cet artiste ne se limite pas à cela. Il suffit de passer sur son site pour le découvrir ! Je vous encourage d’ailleurs à aller y faire un tour. Au-delà des collections, l’homme prend la parole, de manière sincère et originale, et c’est son univers qui s’offre à vous, un univers rempli de pierres précieuses. Passionnant et passionné !
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Minimalisme chic

Sobre et délicate, les mots choisis par le communiqué de presse sont bien trouvés. Car cette création d’april by MG, une ravissante bague proposée en or blanc, rose ou jaune, est simple, minimale et très chic. Un diamant de 0.05 carat finement serti de 4 griffes vient se poser sur un fil rond. Le résultat est sobre et délicat, jugez plutôt :

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De fabrication française, en or équitable, la démarche de développement durable caractérise les créations april by MG.

Existe en Or blanc, rose et jaune 18cts ; Or équitable; Solitaire 0.05 ct; Diamant Kimberley; Taille : ronde; Couleur du diamant : H; Pureté : SI; Monture : Jonc serti 4 griffes
Prix : 260 €
En exclusivité sur la boutique april by MG.

C’est pour bientôt!

C’est pour bientôt!

Ce sera en mai, et au Palais de Tokyo à Paris. L’événement dont je vais vous parler s’appelle « Reflet(s) – rencontres autour du bijou » et il est organisée par le Comité Francéclat, comité professionnel de l’horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie et des arts de la table. Il se présente comme « un événement de grande envergure autour de l’univers de la bijouterie-joaillerie, destiné à faire découvrir (au grand public) la créativité et la diversité de ses productions ainsi que la séduction qu’elles génèrent ». Et ça part très fort puisque la marraine de l’événement est la designer Matali Crasset !

Matali Crasset

Reflets se veut un parcours unique autour du bijou et de ses métiers, le tout pendant six jours et  sur 1000 m², au cœur du Palais de Tokyo. « Interactive, audacieuse, mais surtout collective, l’exposition réunit les acteurs de la bijouterie-joaillerie autour d’une même
ambition : illustrer la créativité et le dynamisme du secteur tout en soulignant le savoir-faire « à la Française ». Une exposition qui célèbre l’ensemble d’une profession et met en avant ses inspirations, autant que la création et la fabrication ».

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Il y aura là près de 200 créateurs proposant de découvrir quelque 400 bijoux, emblématiques du « goût français » et présentés de manière inhabituelle.  Autre fait à noter, on nous promet que la mise en scène n’oubliera aucune facette de la bijouterie-joaillerie et laissera une place à chaque bijou, « du plus accessible au très haut de gamme, du plus classique au plus décalé ». Pour dévoiler et mettre en valeur cette diversité, la scénographie  s’articulera autour de trois univers principaux : organic, origine et abstract. Si organic met en avant la matière, origine devrait être plus axée sur le savoir-faire, et abstract sur le bijou insolite. A priori, la muséographie, pensée comme un parcours sensoriel, est l’atout majeur de l’événement et une des raisons pour lesquelles Matali Crasset a accepté de le parrainer. Il y aura en outre des ateliers, des animations…

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Le site dédié à l’événement, devrait bientôt être mis en ligne (mi-avril 2013). Il déclinera les univers de l’exposition et proposera une « plateforme innovante de services d’information et de dialogue ». Des rubriques spécifiques seront consacrées notamment aux regards et réflexions des intervenants extérieurs, à la préparation de la visite.

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Bref, je suis dans les starting-blocks, et il me tarde de découvrir cet univers dans le cadre du Palais de Tokyo !

Retour à l’école !

Retour à l’école !

Mon « à propos » est certainement un peu vague en ce qui concerne mes activités hors-blog. Journaliste depuis plus de 10 ans en presse écrite, je suis actuellement en train de monter un dossier de reconversion professionnelle dans la bijouterie, un projet de trop nombreuses fois repoussé, mais très réfléchi.

J’ai adoré être journaliste, – je le suis toujours d’ailleurs! -, mais deux liquidations en deux ans ont eu raison de mon bel enthousiasme, je dois le dire. Je suis d’ailleurs assez pessimiste sur l’avenir de cette belle profession, trop durement challengée par l’information en temps réel, l’appel du sensationnalisme et la course incessante aux compétences induite par la montée en puissance du digital… Je pense que l’information suit une mauvaise pente et qu’elle doit repenser son rôle, son mode de fonctionnement et, bien évidemment, son économie. Je laisse cette charge à des gens sans doute plus talentueux, doués et motivés que je ne le suis. Car si ce métier est magnifique, il est également épuisant quand on se donne sans compter, ce qui a été un de mes principaux travers. Et ceux ou celles qui ont expérimenté une liquidation savent toute la violence glaciale du processus et ce sentiment d’être démuni.

Bref, une page se tourne, une autre s’ouvre, qui s’inscris dans un tout autre univers, celui de la bijouterie donc. Ma formation de reconversion étant sponsorisée par Pôle Emploi (du moins je l’espère), je fais actuellement le tour des formations proposées. Si je h’ai pas été convaincue par l’accueil du Greta des Arts Appliqués, qui semble destiné à rebuter le plus motivé des candidats, j’ai eu un très bon ressenti du BJOP, l’école de la rue du Louvre, et de l’académie Alma, dont je sors à peine au moment où j’écris cette note. J’y ai rencontré une équipe pédagogique souriante, ouverte et motivée, des gens visiblement compétents et de très bon conseil. Cerise sur le gâteau, après une matinée à expérimenter le dessin de bijou… :

dessin alma

… les candidats ont passé l’après-midi en atelier, derrière un établi de bijoutier ! Le bonheur ! Et en image :

alma

Si mes projets aboutissent, je risque de bien rigoler l’année prochaine, en revoyant l’horreur que j’ai réussi à pondre en 2h30 de temps ! Mais bon, sur le moment, j’étais super fière du résultat de mon acharnement à la scie et à la lime ! Promis, si on nous les rend un jour, je vous mettrai une photo de cette oeuvre d’art conceptuelle 🙂

Serpentins !

Serpentins !

Deborah Lombroso, créatrice de la marque de joaillerie Seijna, lance à l’occasion de l’année du serpent, une nouvelle collection, « Dangerous Kiss Mix & Match ». Quand j’ai lu ce début de communiqué, autant dire que j’étais alléchée, tant je suis FAN des bijoux reproduisant l’image du serpent…

J’ai donc foncé sur le site de la marque Seijna, que je ne connaissais d’ailleurs pas, pour voir ces créations. Et je n’ai pas été déçue ! Désolée, mais ça va être un déferlement d’images, puisque j’adore toute la collection !  La ligne est composée de quatre bagues serpents déclinées en quatre couleurs à mixer à l’infini.

D’abord, il il a les serpents simples :

serpentsimplebleubague

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Puis les serpents doubles :

serpentnoirbague

serpentblancbague

Les serpents triples :

serpenttriplebague

Et les serpents bicolores ! Qui sont en fait un mix de plusieurs bagues…

serpentsbicolores

 

Sur le site, ce que ne mentionne pas le communiqué, il y a aussi de magnifiques colliers. Et ce serait vraiment dommage de faire l’impasse, parce que je les trouve vraiment très réussis :

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serpentcollier noir

Gemmologue diplômée du GIA à New York,  Déborah Lombroso a appris et travaillé avec des diamantaires et joailliers, de Paris à Tel Aviv, d’Anvers à Dubai et de Monaco à Milan. Elle a installé sa marque, Seijna Joaillerie, place Vendôme à Paris.  Sa formation initiale explique certainement l’utilisation de pierres précieuses dans ses collections, notamment sa prédilection pour le diamant.