Une nouvelle fois cette année Van Cleef & Arpels fait l’actualité ! Sept ans après la première collection Pierres de Caractère, dévoilée à l’occasion du Centenaire de Van Cleef & Arpels, la Maison rend une nouvelle fois hommage à la beauté des gemmes. Ce nouveau chapitre, intitulé Pierres de Caractère – Variations, « met à l’honneur des pierres d’exception, dotées d’un supplément d’âme, et de majestueuses associations de couleurs« , souligne la Maison. Aujourd’hui, Van Cleef & Arpels renouvelle une longue tradition* (voir note en fin d’article) en sublimant des lots de pierres d’une grande rareté, de par leur taille, leur pureté, leur éclat exceptionnels. Soyons clairs, au départ, je n’y connais pas grand chose. Mais même si je ne suis pas gemmologue, je dois dire que la collection présentée est impressionnante et ne m’a pas laissée de marbre. Voyez un peu quelques-unes desdites pièces :
La première pièce est le collier Collier Rayons Précieux, en or jaune, diamants ronds, dégradé de saphirs jaunes et grenats mandarins ronds, grenats mandarins taille poire. Il est assorti d’une paire de boucles d’oreilles :
Le second, à la couleur bleue saisissante, est le Clip Fleur de lapis-lazuli,en or blanc, lapis-lazuli, diamants ronds et taille poire, 1 diamant D IF rond de 3,05 carats. Ce clip est assorti à une paire de boucles d’oreilles : Motifs d’oreilles Fleur de lapis-lazuli, or blanc, lapis-lazuli, diamants ronds et taille poire :
Les trois images qui suivent montrent une bague, qui évoque le lotus. Elle abrite une tourmaline de 24,44 carats d’un bleu-vert très intense, sélectionnée pour la rareté de sa couleur et sa pureté. Elle est ici « associée au vert printanier de la chrysoprase, soigneusement godronnée afin d’offrir un relief enchanteur. Le chaton, travaillé tel un feston d’or et de diamants, ainsi que l’architecture de la bague sur plusieurs niveaux, achèvent d’exalter la beauté de cette pierre de centre à la limpidité aquatique« , souligne Van Cleef & Arpels.
Plusieurs autres pièces méritent le détour. En fait, elles méritent toutes le détour, et il est très difficile de faire un choix…
Ici, le Collier Oriental Princess, en or blanc, diamants ronds, taille poire et baguette, rubis taille baguette suiffés, tailles poire et coussin totalisant 43,24 carats (origine : Mozambique), 1 diamant D FL type 2A taille poire de 8,07 carat.
L’image ci-après est la Bague Summer Cocktail, en or blanc, diamants ronds, or rose, corail, saphirs mauves ronds, 1 spinelle rose ovale de 21,19 carats. Par son esthétique et le choix des pierres, elle s’inscrit dans la tradition des bagues cocktail en vogue dans les années 1960. « L’expression serait née dès les années 1930 pour désigner les bagues colorées et volumineuses arborées par les élégantes lors des réceptions mondaines. En portant une coupe à leurs lèvres, ces dames attiraient alors tous les regards« , explique la Maison.
Une autre bague de cocktail ci-dessus. C’est la bague Lady’s Cocktail, en or jaune, diamants ronds, rubellite gravée, turquoise. L’alternance de rangs de diamants et de turquoises soutient une rubellite gravée qui couronne l’ensemble. Appartenant à la famille des tourmalines, cette gemme dont le nom provient du latin »rubellus » signifiant rougeoyant, parachève l’ensemble d’une note éclatante. Retenue par des griffes en or jaune, la coupole de pierres semble flotter sur une structure aérienne.
Une dernière pour la route ?
Malheureusement, je ne trouve pas la référence de cette bague, magnifique et très originale. Je me souviens juste que la base de la « coupe » contenant les émeraudes est en onyx.
Pour voir d’autres images de cette magnifique collection, dont plusieurs pièces sont d’ores et déjà vendues (à quel prix, je ne veux même pas le savoir…), vous pouvez aller sur mon compte FlickR, ici.
* : Dès 1923, la Maison de Haute Joaillerie met à l’honneur le spectaculaire « Prince Edward of York Diamond », diamant taille poire de plus de 60 carats originaire d’Afrique, alors monté en pendentif. À partir des années 1930, la seconde génération de la famille Arpels entre en scène. Les trois fils de Julien Arpels (frère d’Estelle Arpels),Claude, Jacques et Pierre, perpétuent cette quête de gemmes exceptionnelles. En 1956, Claude rapporte ainsi d’un voyage à Bombay le « Neela Ranee », plus connu sous le nom de Blue Princess.En 1960, Jacques Arpels remporte lors d’une vente aux enchères Sotheby’s à Londres une véritable rareté : un diamant rose de 34,64 carats, provenant des anciennes mines indiennes de Golconde. Pour célébrer l’événement, une fête est donnée à la boutique de la place Vendôme en présence de la Maharani de Baroda et de son fils, en l’honneur duquel la pierre est baptisée le « Princie ». À ce diamant rose de légende, s’ajoute en 1971 le Walska Briolette, diamant jaune de 95 carats, ainsi nommé en référence à sa fascinante taille en goutte facettée et à son ancienne propriétaire la cantatrice Ganna Walska. Van Cleef & Arpels s’en porte acquéreur à l’occasion d’une vente Sotheby’s à New York et le sertit sur un éblouissant clip oiseau, paré d’émeraudes et d’un saphir. La même année, c’est un rubis extraordinaire, le Thibaw (du nom du roi Thibaw de Birmanie à qui il a appartenu), qui est également mis e n lumière par la Maison. Acheté par Jacques Arpels, il est retaillé en coussin de 24,82 carats avant d’offrir son volume et son éclat à une bague d’exception.
Les frères Arpels s’illustrent dans les années 1950 à 1970 par leurs voyages, riches en trésors fabuleux et en rencontres mémorables.L’aîné, Claude Arpels, s’avère en particulier un voyageur insatiable, qualifié dans la presse de l’époque de « Roi des diamants à Bombay » ou d’ »ami des maharadjas ».Durant les années 1960, un autre épisode marque l’imaginaire de Van Cleef & Arpels. En 1966, la Maison est en effet sélectionnée pour réaliser les joyaux du couronnement de l’Impératrice d’Iran Farah Pahlavi, prévu l’année suivante. Selon la tradition, les pièces doivent nécessairement être ornées de gemmes issues du Trésor National, conservé à la Banque Centrale d’Iran. Durant six mois, Pierre Arpels effectue 24 voyages à Téhéran, au cours desquels il sélectionne minutieusement les pierres puis reconstitue, en compagnie d’un contremaître et d’un dessinateur de la Maison, un véritable atelier dans la salle du trésor. De cette expérience unique résultent notamment la couronne de l’Impératrice, sertie de 1541 pierres (diamants, émeraudes, rubis et perles), des parures pour la fille et les sœurs du Shah d’Iran, mais aussi une source d’inspiration durable pour la Maison, désormais sensible à l’esthétique et aux motifs décoratifs perses.